Troisième et dernière partie de notre week-end sur les crêtes en ce début du mois de juillet 2016.
Après le tour du Lac du Forlet et la rencontre avec les chamois, nous randonnons en ce samedi 2 juillet, autour du Kastelberg (1350 m).
Après une nuit pluvieuse passée au refuge du Sotré, notre point de départ se fait au pied du Hohneck en direction du Col du Wormspel.
Le ciel est bien chargé, il fait frais et le vent souffle fort comme d'habitude sur les crêtes mais de pluie en vue. Alors, autant en profiter, pour apprécier les paysages et le sentier des Névés. La petite troupe, bien équipée, se met en route en suivant le balisage Croix jaune.
Vue plongeante sur le lac du Schiessrothried, situé dans un vallon creusé en forme d'auge par les anciens glaciers du Quaternaire.
Nous en profitons pour observer les chamois en contre-bas dans le cirque glaciaire du Wormspel.
L'arête granitique des Spitzkoepfle. Celle-ci résulte de l'action du glacier de l'Ammelthal, qui a raboté les deux faces.
Le sentier des Névés offre des vues magnifiques et sauvages sur la combe de l' Ammelthal. L'accumulation de neige y résiste souvent jusqu'à mi-juillet.
Quelques jours après cette randonnée, j'ai trouvé un article de Météo des Vallées, qui explique l'origine des névés :
"Non, vous ne rêvez pas, il reste bien de la neige en ce début juillet dans les anciens cirques glaciaires du Hohneck!
Vous ne le saviez pas ? Pourtant, cela n'a rien d'exceptionnel puisqu'en moyenne, ces sites naturels favorisant l'accumulation de la neige conservent la neige jusqu'aux alentours du 10 juillet pour une année dite normale. Cette année 2016 rentre donc dans la norme : l'hiver, normalement neigeux puis un printemps relativement frais, expliquent cette bonne conservation de la neige, en témoigne la capture de webcam jointe.
Mais comment cette neige peut s'accumuler dans cette zone pour parfois atteindre une dizaine de mètres ? Les chaumes sont un espace relativement plats, un aplanissement sommital typique des moyennes montagnes qui fait que la neige est souvent balayée par un vent d'ouest dominant. De fait, la neige se loge au niveau des couloirs à avalanches pour former des corniches (accumulations surplombant le vide) ou des névés (accumulation sur une surface plane).
Alors, à quand les neiges éternelles dans les Vosges ? En attendant, dépêchez-vous d'aller voir la neige ce week-end au Hohneck ; après il sera trop tard et il faudra attendre 3 mois pour en voir de nouveau."
Source : Météo des Vallées
Pour en savoir plus....
Pensées des Vosges, Silène enflé et Pulsatiles des Alpes.
Le Sentier chemine sous une hétraie d'altitude. La bruine fait son apparition et nous apporte la grisaille. Rapidement, nous rejoignons à nouveau une zone sans arbre, et il nous impossible de distinguer les sommets autour de nous. Le Rainkopf, que j'avais mis au pragramme de cette randonnée, ne sera certainement pas pour aujourd'hui. Arrivés à la ferme auberge du Firstmiss, nous cherchons une salle pour un repas tiré du sac. Malheureusement, l'établissement n'en possède pas, et l'aubergiste nous conseille le refuge du Firstmiss distant d'à peine 200 m. À cause de la brume, nous ne l'avions même pas repéré.
Le gardien du refuge, géré par le Club Vosgien, nous a accueilli sur le pas de la porte et nous a permis de nous mettre à l'abri durant notre repas. C'est un agréable refuge, rien d'exceptionnel, mais qui rend bien service, avec possibilité d'y passer la nuit.
A la fin de notre pause casse croûte, la pluie tombait sans relâche.
Nous décidons de prendre le chemin le plus direct pour rejoindre le Pied du Hohneck. Le balisage indique environ 1h00 de marche jusqu'au Hohneck. Nous passons sous le Kastelberg et nous filons tout droit devant nous.
En moins de 45 minutes, nous rejoignons nos voitures, trempés mais heureux d'avoir passés un bon week-end.
Philippe 30/07/2016